L'Antarctique entre voyageurs Cercle des Voyages

Pour cette journée dans la capitale argentine, nous partons ensemble à la découverte de cette ville fascinante qui mêle élégance, passion et histoire.

Accompagnés de notre guide francophone, notre exploration commence dans le quartier de Recoleta, où l’architecture raffinée côtoie les plus belles institutions culturelles. Nous visitons le célèbre cimetière de Recoleta, véritable musée à ciel ouvert. Nous nous laissons surprendre par l’originalité de certains tombeaux et l’émotion suscitée par les figures illustres qui y reposent, comme Evita Perón.

Nous poursuivons ensuite vers le centre historique de la ville, pour un arrêt incontournable à la Plaza de Mayo, place emblématique qui relie les lieux de pouvoir : la Casa Rosada, le Cabildo (ancien hôtel de ville) et la majestueuse cathédrale métropolitaine.

Puis, direction le quartier populaire de La Boca, aux façades colorées et à l’âme festive. Ici, le tango s’exprime dans la rue, les artistes animent les trottoirs, et chaque coin de rue semble vouloir se faire photographier. À quelques pas de là, San Telmo, quartier bohème et attachant, nous invite à flâner dans ses ruelles pavées au rythme tranquille.

En fin de journée, nous avons le choix : prolonger librement l’aventure dans la ville ou retourner à notre hôtel pour un moment de repos bien mérité.

En matinée, nous quittons Buenos Aires pour rejoindre l’aéroport et embarquer à bord de notre vol intérieur à destination d’Ushuaïa (environ 3h30 de trajet).

Depuis le hublot, le changement est saisissant. En passant d’un hémisphère à l’autre, nous changeons de perspective. Les reliefs s’élèvent, les forêts s’épaississent, et la nature reprend sa place. Ushuaïa, la ville du bout du monde, nous accueille, posée entre mer et montagnes, modeste face à l’immensité qui l’entoure.

Après notre déjeuner, nous partons explorer les paysages sauvages et préservés de la Terre de Feu. Lumières australes, vent vif, ciels changeants : le décor est déjà celui de l’aventure.

En milieu d’après-midi, nous rejoignons le port où nous attend l’Exploris One, amarré au pied de la ville. À bord, le commandant et l’équipage nous accueillent chaleureusement, et chacun prend ses marques dans ce navire élégant, à taille humaine, qui sera notre refuge pour les jours à venir.

Déjà, le bout du monde bouleverse notre regard : la ville semble minuscule, l’horizon infini.

Dès ce soir, nous levons l’ancre et glissons sur les eaux du canal de Beagle, passage mythique et sauvage, véritable porte d’entrée vers l’Antarctique.

Pendant deux jours – selon la météo – nous traversons le Drake, cette étendue mythique qui nous sépare encore de l’Antarctique.
Ce temps de navigation est l’occasion de nous préparer à la grande rencontre, celle que nous sommes venus chercher : intense, silencieuse, bouleversante.

À bord, les premières conférences nourrissent notre curiosité, notre soif de découverte et de respect du vivant. Nous nettoyons aussi nos équipements, geste essentiel pour préserver la pureté des terres antarctiques.

Bonnet vissé sur la tête, nous montons sur le pont, guidés par le vol des albatros et pétrels géants, compagnons fidèles de notre route vers le Sud.

Durant notre navigation en Péninsule Antarctique, nous laissons Exploris One nous guider de merveille en merveille. Ici, ce sont la météo et les conditions de mer qui décident du chemin : chaque escale est une surprise, chaque rencontre un privilège.

Dans le détroit de Gerlache, protégé par les îles Brabant et Anvers, nous observons baleines à bosse et petits rorquals, majestueux et délicats, s’alimenter dans des eaux calmes.

Les Shetlands du Sud nous réservent d’autres émotions : manchots à jugulaire, vestiges des anciennes stations baleinières, falaises volcaniques… À Deception Island, nous pénétrons en silence dans un ancien cratère effondré, aujourd’hui envahi par la mer. Plus loin, Half Moon Island nous offre son décor noir et blanc, tranché par les couleurs inattendues d’une cabane argentine et des lichens orangés.

Puis nous mettons le cap sur Elephant Island, site mythique de l’expédition Shackleton, où l’histoire de l’exploration polaire se mêle à la puissance de la nature. Sur ces terres battues par les vents, nous approchons manchots Adélie, papous, phoques léopards, de Weddell, et bien sûr les impressionnants éléphants de mer.

Chaque jour, nous avançons au rythme du vivant, conscients de notre chance et de notre responsabilité. L’Antarctique ne se programme pas : il se vit, intensément.

Nous abordons cette « île nouvelle », découverte seulement à la fin du XVIIIe siècle, par sa côte est. Un sentier discret, entre herbes hautes et reliefs intérieurs, nous mène vers les hauteurs.

Là-haut, la mer rugit au pied des falaises, projetant ses embruns comme des geysers. Dans ce décor sauvage, deux colonies d’oiseaux se partagent l’espace :
les albatros à sourcils noirs, élégants et majestueux, et les gorfous sauteurs, petits, trapus, toujours agités, avec leur étrange toupet jaune.

Le contraste est saisissant, entre grâce aérienne et agitation comique.
Nous les observons longuement, fascinés, amusés. Un spectacle rare, vivant, drôle — presque théâtral —, qui nous relie à l’essence même du voyage : l’émerveillement.

Nous arrivons à Grave Cove, paisible refuge niché au nord des îles Malouines. Ici, l’horizon s’étire à l’infini, les eaux sont calmes, et la nature impose sa présence, silencieuse et souveraine.

Guidés par notre équipe de naturalistes, nous partons en randonnée à travers ces paysages préservés, entre collines herbeuses, falaises douces et vues ouvertes sur l’océan.
Sur le chemin, nous croisons les majestueux albatros à sourcils noirs, fidèles à ces lieux, leurs ailes déployées dans le vent austral.

Un moment suspendu, entre observation, respiration et contemplation.

Nous posons le pied sur Saunders, l’une des plus grandes îles de l’archipel des Malouines. Son relief contrasté – plages de sable blanc, falaises escarpées, prairies ouvertes – nous offre un paysage aussi varié que saisissant.

Les eaux alentours, riches en vie marine, nourrissent les communautés locales. Ici, la vie suit le rythme de la nature.
Nous croisons les rares habitants de l’île, éleveurs de moutons ou pêcheurs, attachés à leur terre et à leurs traditions. Leur quotidien simple, exigeant mais serein, témoigne d’un profond respect pour cet environnement isolé et préservé.

À Saunders, tout semble revenir à l’essentiel. Et nous, voyageurs de passage, nous laissons imprégner par cette authenticité.

Nous entamons notre remontée du canal de Beagle, cap vers Ushuaïa. Ce passage mythique, qui sépare l’Argentine à tribord et le Chili à bâbord, nous offre une dernière traversée aussi majestueuse que paisible.

De chaque côté, les montagnes enneigées dominent les forêts profondes, tandis que la mer, encore une fois, se fait vivante.
Otaries, oiseaux marins et dauphins viennent ponctuer notre navigation, comme un dernier salut de la nature australe.

Un moment suspendu, entre émotion du retour et beauté encore intacte.

En matinée, nous quittons le navire, avec dans les yeux les derniers reflets du canal de Beagle, et dans le cœur la force d’une aventure que nous avons vécue ensemble.

Le transfert vers l’aéroport marque le début du retour : vol intérieur vers Buenos Aires, avant de retrouver Paris.

Mais rien n’est tout à fait comme avant : nous repartons changés, liés par cette parenthèse unique partagée entre voyageurs du Cercle des Voyages, unis par l’émotion, la beauté, et l’intensité du Sud.