Les Inuits
Les Inuits seraient arrivés en Amérique du nord (dans les régions actuelles du Groenland, de l’Alaska, des Territoires du nord ouest, du Nunavut, du Québec et du Labrador) il y a environ 10 000 ans. Aussi appelés Esquimaux (qui mange de la viande crue), ils se seraient auto nommés Inuits (les hommes) au Canada. Ces nomades vivant de la chasse se déplaçaient lorsque la viande venait à s’épuiser. Ils organisaient leur rythme de vie selon les saisons, et le climat très rude : ils vivaient dans des tentes en été, et dans des igloos qu’ils se construisaient, en hiver.
Ils n’avaient pas de chef, et prenaient les décisions collectivement, mais craignaient tout de même les chamans qui savaient parler aux esprits.
Actuellement, ils vivent dans la région du Nunavut, où 80% de la population est d’origine inuit.
Les Indiens
Les Indiens, eux, vivaient selon les saisons et les rudes conditions climatiques. L’été, ils chassaient le gibier pour faire des réserves, et se nourrissaient de poissons (principalement truites et saumons); alors que l’hiver, ils consommaient le pemmican (viande séchée de bison que les femmes préparaient l’été pendant que les hommes chassaient). Ils étaient animistes et vénéraient le grand esprit Wacondah, mais aussi des esprits auxiliaires représentants des éléments naturels.
Les chamans pouvaient interpréter les signes en entrant en transe à l’aide de drogues et d’artifices. Ils pratiquaient également certains rites comme la danse du soleil, la danse des esprits ou encore des rites de purification.
Leurs spécialités étaient la sculpture, la vannerie, le tissage ou encore la poterie.
Les Vikings Les premiers colons européens furent scandinaves et arrivèrent aux côtes américaines vers la fin du Xe siècle.
En 982, Erik le Rouge, banni de Norvège et d’Islande pour meurtre, décide d’explorer une terre à l’ouest de l’Islande, arrivant ainsi au Groenland, qu’il tenta de coloniser.
10 ans après, son fils, Leif Erikson découvre le Canada (les Terres de Baffin, le Labrador et les Terres Neuves, appelées à l’époque Vinland) et s’émerveille devant la beauté et les richesses de ces régions (et particulièrement devant le raisin du Vinland). L’année suivante, ce fut au second fils d’Erik le Rouge, Thorvald, de naviguer vers le Vinland dans le but d’y établir une colonie, mais ils se firent attaquer par des indigènes locaux qu’ils nommèrent ‘Skraelings’ en raison de leur laideur. Suite à un massacre, ceux ci empêchèrent les Vikings de s’installer en ces nouvelles Terres. Malgré cela, certains vikings seraient tout de même restés et se seraient mélangés aux Inuits des Terres de Baffin.
La colonisation française
Il aura fallu attendre jusqu’au XVIème siècle afin de redécouvrir l’Amérique du nord. Certains navigateurs ont référencé la zone, mais ce fut le français Jacques Cartier en 1534, qui accorda réellement de l’importance à ces nouvelles contrées en espérant y trouver de l’or et d’autres richesses pour le compte de François Ier. Le 24 juillet, il prend possession de Gaspé au nom du roi de France, et revint en métropole en septembre, accompagné de deux fils du chef amérindien Donnaccona.
C’est en mai de l’année suivante, que ce trio retourna aux Amériques et découvrit l’embouchure du Saint-Laurent et la ville de Hochelaga (qui deviendra plus tard Montréal), avant d’hiverner à Stadacona (future Québec) où la rudesse de l’hiver fit de nombreux morts. Ne trouvant toujours aucune richesse, Cartier décida de rentrer en France bredouille.
Un nouveau type de colons arrive plus tard afin de peupler la Nouvelle France, colons généralement pauvres ou anciens bagnards, qui rêvent de cette nouvelle opportunité pour reprendre leur vie à 0. Ces « coureurs des bois » comme on les appelait sont les véritables fondateurs du Canada. Par la suite, on pourra différencier ces colons en 2 types : les nomades, qui vivaient de la chasse et de la coupe du bois et les sédentaires qui cultivaient le sol et vivaient dans des maisons, qui peu à peu, changeant du bois à la pierre, rendirent le niveau de vie de ces colons supérieur à celui de leurs homologues européens. Un sol fertile, peu d’impôt, aucune restriction sur la chasse et la pêche, rendirent ces terres attrayantes pour de nombreux immigrants.
Relations avec les indiens
D’abord intrigués, puis intéressés par ces nouveaux arrivants, les indiens furent vite attirés par tous les objets métalliques et proposèrent du troc aux européens, qui n’étaient guère intéressés par quelques pirogues ou haches. C’est donc dans le but de les satisfaire que les Indiens commencèrent le commerce de fourrure, qui devint à la mode en Europe. Alors que Samuel de Champlain continuait son exploration vers l’ouest, il organisa de nombreux commerces avec les Indiens dans le seul but d’arriver à les contrôler. Malheureusement pour lui, il aggrava des relations déjà tendues entre les hurons et les iroquois. L’amitié des français avec les hurons provoque la haine des iroquois, et l’inévitable arriva un jour : suite à une attaque des iroquois sur un groupe de hurons accompagnés de quelques français, ceux ci se retrouvèrent tous tués par les armes a feu des européens; ce qui provoqua des expéditions punitives, et une guerre éclata entre les iroquois, et les hurons / français. Les anglais en profitèrent pour s’allier aux iroquois, et raviver les hostilités européennes.
Le Canada sous la domination anglaise
Alors que la France ne semblait pas très affectée par cette perte, la Grande Bretagne, contrôlant maintenant le Canada, se mit à appliquer de nombreux changements. C’est ainsi que le commerce de fourrure fut transmit aux écossais, et qu’une tentative d’anglicisation des français par l’écrasement de leur culture fut mise en place, leur nombre même (plus de 70 000 colons) les rendant impossibles à délocaliser. C’est par la volonté de préserver leur culture que les anglais, effrayés par les mouvements révolutionnaires qui frappaient les Etats Unis à ce moment là, durent leur attribuer, par l’acte de Québec en 1774, une protection culturelle, juridique, économique, ainsi qu’une liberté de culte, et la suppression du serment d’allégeance à la couronne britannique, ce qui permit aux français d’occuper à nouveaux des postes dans la fonction publique. Cependant satisfaire ainsi les demandes des français, provoqua le mécontentement des canadiens anglophones, et ce qui dégrada encore la relation entre les deux groupes.
C’est suite à ces oppositions que furent créés le Haut et le Bas Canada lors de l’acte constitutionnel de 1791, le Haut Canada se situant dans la région des grands lacs, et le Bas Canada, autour du St Laurent. Chaque région possède une chambre élue contrôlée par le lieutenant gouverneur et un conseil législatif nommé par le roi.
Il faudra attendre 1840 pour voir la réunification des deux Canada par l’Angleterre (sur le conseil de Lord Durham) suite à de nombreuses émeutes. Mais la crainte d’une domination anglaise ou américaine reste présente dans tous les esprits canadiens, et de nombreux débats politiques ayant pour thème l’indépendance du Canada voient le jour. C’est ainsi que le Canada vit la création d’un Dominion, le 11 juillet 1867, réunissant les provinces de l’Ontario, du Québec, du Nouveau Brunswick, de la Nouvelle Ecosse mais aussi des îles atlantiques, formant les provinces maritimes. Chaque province a des pouvoirs particuliers, comme la gestion du droit civil, l’administration de la justice, les taxes provinciales et une administration municipale. Il ya également des juridictions mixtes comme l’agriculture et l’immigration.